C’est le retour en Thaïlande, par la case Pékin, un aéroport communiste et froid, mais d’une belle architecture moderne, avec plafond vouté et étoilé, supporté par de belles colonnes élancées et sobres.
Avant l’atterrissage, dans la nuit, les zones encore inondées au nord de Bangkok reflètent les rayons lunaires. L’avion atterri après minuit, dans l’air chaud et lourd de Bangkok, je suis accueilli par Ning, qui travaille à l’usine Honda d’Ayutthaya, qui est actuellement en réfection, suite aux indondations. Après Tokyo, un grand bol d’air frais s’impose, direction Krabi dès le lendemain matin par air Asia. Nous prenons un bateau pour Ko Phi Phi, une île mondialement célèbre pour ses eaux turquoises, 1800 morts lors du tsunami de 2005, chaque famille Thaï a au moins perdu un membre. A l’arrivée c’est sono à fond et une myriade de caucasiens, direction le plein est pour s’effondrer dans une hutte sur pilotis. Mohamed, le propriétaire des lieux, est d’une rare douceur, et tout sourire, son restau en bord de plage est de bonne qualité, ses prix vraiment bas pour ko phi phi, quelle chance!!
L’île est un joyaux dans la mer Andaman, un de plus; de superbes falaises karstiques, et au centre, deux immenses baies se rassemblent en lunes opposées, un petit chemin grimpe douloureusement vers les points de vues, dommage que l’immobilier dévore une belle partie de la scène, on imagine la beauté originelle du lieu, il y a seulement 15 ans! Comme je n’ai presque jamais de chance avec le temps sous les tropiques, le ciel restera couvert presque en permanence, je retournerai trois jours d’affilée au même endroit, en espérant pouvoir shooter la carte postale dont j’avais besoin. Ning est toujours partante pour marcher en jungle, avec ces petites chaussures en plastique, mais le ciel est resté définitivement gris et l’atmosphère brumeuse, je ne vais pas me plaindre, en attendant, c’est raté pour cette fois! Le sourire Thaï, lui, était bien au rendez-vous, alors comme ils disent « Mai pen rai », pas de problèmes, ce n’est pas grave.
De retour à krabi, nous partons demain matin pour rejoindre une prof qui travaille dans une école d’enfants en difficulté sociale, à Satun, juste à la frontière Malaisienne, elle m’a dit d’arriver spécialement demain, car c’est le jour où parents et tuteurs viennent les quérir pour rentrer le week end à la maison…