Trois jours à Londres

Après ces trois dernières années d’errances Asiatiques, intoxiqué par le tropical, obsédé par la mangue et le piment oiseau, il était peut être temps de tenter une petite, mais intense, cure post-celtique, de l’autre côté de la manche, juste en face de ma Bretagne vénérée. Céline a bien amorcée la tentation, en posant des dates, quatre jours pour découvrir la ville de Londres, atteignable depuis Bordeaux en une heure et demi, pour une somme plutôt modique proposée par la compagnie low-cost « Easy jet », finalement moins onéreux qu’un billet de train Bordeaux-Paris, merci la SNCF-tout-est-possible.
Nous arrivons fraichement à l’aéroport de Luton, quelques degrés de moins qu’à Bordeaux, qui affiche déjà des températures plutôt basses en cette fin d’Avril 2013. De là il suffit de prendre une navette vers la gare et un train se rapprochant de notre destination, la station Angel. L’hôtel, d’un rapport qualité prix exceptionnel,  est situé dans Ockendon Street,  perpendiculaire à la Essex road, , longée de ravissantes maisons traditionnelles, agrémentées de leurs petites cours, clôturées par des ferronneries à montants pointus.
Le « Tube », le métro Londonien, n’est pas plus compliqué que celui de Paris, il est juste beaucoup plus propre, moins pestilentiel et moins stressant, ah oui et aussi plus étroit, dans l’ambiance plus proche de celui de Tokyo, mais en beaucoup moins spacieux et moins propre :).

Nous avons opté pour la « Oyster Card », qui permet de réduire les coûts des transports. Cette même carte fonctionne également dans les bus, les célèbres double-decker, toujours rouge vif, enfin l’occasion de circuler dans une grande ville en profitant d’une vue plus aérienne, le luxe du panorama urbain non-stop!


Ce qui est immédiatement remarquable dans cette capitale, c’est la décontraction affichée par les passants, le flegme Anglais n’est pas une légende, à la sortie du travail, les Londoniens sirotent une bière, debout sur le trottoir des bars, sous la pluie et dans le froid, une vrai Espagne du nord.


Niveau cuisine, c’est l’embarras du choix, nous avons mangé Indien, Chinois, Thaï, Éthiopien, Japonnais et…Anglais, un très bon « fish and chips » dans un ancien établissement sur les bords de la Tamise.
Difficile de résister à la frénétique envie, la curiosité dévorante, d’assister à une relève de la garde royale au Buckingham palace; là, des milliers de touristes attendaient déjà dans le vent et le froid l’arrivée des Beefeaters, les célèbres gardes coiffés de fourrure d’ours, qui mange un petit peu leur visage, certains semblent avoir la vue partiellement occultée, voire totalement. Les horse Gards s’occupent de la discipline et de la sécurité, montés sur leurs chevaux…souvent noirs, puis vient la fanfare royale composée de clarinettes, trombones, cors et percussions. Personnellement, l’ensemble ne me passionne pas vraiment, mais cette cérémonie immuable fait partie de la légende Londonienne et il est interdit de ne pas y assister une fois, alors…

Autour du palace, le Green Park déploie de larges cerisiers en fleur, sur la pelouse savamment entretenue, le St James’s Park est habité par des écureuils qui n’hésitent pas à agresser les passants, espérant un petit quelque chose pour user leurs incisives de rongeurs, tous les arbres y sont magnifiques.


A notre arrivée à proximité du Palais de Westminster, le siège du parlement, une statue de Churchill s’impose sur un fond de ciel maintenant bien cendré, genre sérieusement menaçant, à ses pieds, les « Beekeepers » se préparent à manifester contre l’emploi de produits chimiques détruisant les abeilles.


Big Ben sonne midi trente, au milieu d’une masse de touristes considérable.En traversant le pont de Westminster, on aperçoit bien le County Hall, ancien quartier général du gouvernement local, et le London Eye, grande roue de 135m de haut (et de large, puisque c’est une roue non voilée), qui permet d’embrasser la Tamise (river Thames), un baiser panoramique que nous ne testerons pas, vu les 25£ demandés par personne!!!


Nous marchons maintenant vers le Trafalgar Square. La statue de l’amiral Horatio Nelson, à la fois vainqueur et mort, pendant la célèbre bataille opposant les flottes franco-espagnoles et Anglaises en 1805, est perchée au sommet d’une colonne de 44m de haut, protégé par des Statues de Lion géants, qui sont squattés par des touristes. Le National Gallery, un des plus importants musée de Londres, se trouve ici, on passe pour cette fois…bien que le vent glacé qui sévit à ce moment là nous pousse vers l’entrée.

En remontant un petit peu au nord-est, le marché couvert de Covent Garden diffuse un doux climat commercial et touristique sous sa structure métallique, animée par des artistes de rue, comme cet émouvant Charlot.


Et maintenant direction le Palladium, salle de spectacle historique, pour assister à la comédie musicale « A Chorus Line », la plupart des comédies de Broadway sont également jouées à Londres, celle-ci a dépassé les 6000 représentations depuis 1975 !!!


Le lendemain, le temps se rafraichit encore et l’humidité gagne du terrain,  La cathédrale St Paul, du XVII ème s. est une immense bâtisse plutôt austère, la visite coûte un bras, vu la grisaille environnante et la vue certainement bouchée depuis son sommet, nous ne nous attardons pas. On traverse la Tamise par le Millennium Bridge, une superbe structure métallique moderne, qui aboutit au fameux Globe Théâtre, l’antre de Shakespeare !!!!


Le Tate Modern est juste à côté, nous passons deux heures, en compagnie de milliers d’autres touristes, à découvrir des peintures et sculptures contemporaines, la visite est gratuite sur 3 étages. Autour du musée, un quartier ultra moderne est en extension.


Depuis cette rive, les bords de la Tamise permettent de rejoindre le célèbre Tower Bridge, le parcours est fascinant, Londres est un panachage d’architecture sublime. Sur l’autre rive, la coupole de St Paul émerge au milieu des anciens immeubles, parfois colorés, les « 20 Fenchurch Street »  et  « 122 Leadenhall Street  » buildings, qui sont en cours de construction, viendront bientôt étoffer la collection architecturale ultra high-tech, comme le « 30 St Mary Axe », en forme d’œuf, ou le plus récent « Shard » de 308m, financé par le Qatar, qui émerge sur notre route derrière le rustique « Anchor » bar.

Juste avant d’arriver au Tower Bridge, dans le district de Southwark, on croise le « london city hall », un hôtel de ville écologique (cliquer sur le lien wikipédia), qui a la forme d’un demi cloporte ou d’un casque.


Le Tower Bridge, cette antiquité atemporelle, reflète l’or du couchant, émanant d’une petite brèche bleu percée dans ce ciel saturé de nuages presque noirs. La nuit s’avance pendant la traversée du pont, un arc en ciel souligne les immeubles au loin, nous redescendons en longeant La Tour de Londres (tower of London), qui est l’ancienne forteresse de la ville, commencée en 1066.

Le dernier jour, nous commençons par le Old Spitalfields Market, où des centaines d’artisans proposent des fringues, décos, et autres créations,  sous un immense hall, paradis de Céline et Julie, on peut y manger des plats internationaux pour quelques Livres. Non loin de là se tient un petit marché de rue beaucoup plus modeste, surtout fréquenté par les Africains.


Allez hop, maintenant c’est l’heure de flâner dans le mythique Camden, lieu pop/rock/ branché , qui se révèle n’être finalement qu’un immense commerce de fringues, dont certaines vraiment incroyables, et d’autres choses plus ou moins utiles, c’est aussi le royaume de la bouffe, et les Londoniens pique nique au bord de la rivière, dans le froid!

Nous finissons  l’après midi dans le Regent Park, mais la nature en est toujours au stade hivernal, la Roseraie royale promet énormément, mais pour la floraison il faudra revenir en Juillet ou Aout !!!
Il nous reste un petit peu de temps, nous passons devant Le Palace Théâtre où se joue actuellement « Singing in the Rain » et terminons ce court séjour à Londres par la visite de  Chinatown, qui est surtout une succession de restaurants, c’est l’heure du diner et la cuisine sera bonne!

(4 commentaires)

    1. C’est le top niveau à L’américaine: danse très musclée, d’une vitesse vertigineuse, synchro à la milliseconde, musique et voix bien dosées et acoustique superlative, impossible à créer en France. Je n’ai pas tout compris, mon niveau d’Anglais ne me le permet pas pour le moment. La dramaturgie est axée autour de la dure loi de la sélection des danseurs, contrastée avec les évènements difficiles de leur vie personnelle etc. Niveau émotions c’est pas ce qui me touche le plus, j’ai eu quelques frissons tout de même, surtout dans la dernière partie.

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