Samal
L’ile de Samal est situé à quelques kilomètres de Davao, il suffit de monter dans le ferry qui fait la navette jour et nuit, et 10 minutes plus tard on pose un pied dessus, deux si on a plus de chance.
Voici la carte de l’ile:
Jenefer ne cesse d’imiter tous les accents des étrangers parlants en Anglais, que nous avons croisés ces derniers jours: Belges, Français, Australiens, Allemands, Italiens et créé des dialogues absurdes entre eux, je la soupçonne d’être surdouée, en attendant j’éclate souvent de rire.
En cherchant sur le net, j’ai trouvé une guesthouse qui semblait abordable et sympa, bingo!! Elle est tenue par un couple Philippino-Belge et c’est un des meilleurs endroits que je n’ai jamais fréquenté, si vous passez par là foncez à Samal island Huts, à Caliclic, un paradis sur terre, ce n’est pas à proximité de l’eau, ni des plus belles plages, mais le gérant est extrêmement serviable, ce sont de grands cabanons avec salle à manger, douches, canapés et même réchaud, le tout en bois (enfin, pas le réchaud), pour 1200 pesos, génial!
Les cascades de Hagimits ne sont pas très loin, il faut prendre un moto-taxi pour s’y rendre, la route demande une bonne maitrise. Après avoir vu les chutes d’Erawan, celles-ci paraissent bien sages et un peu trop construites, ça manque cruellement de sauvage, excepté la couleur de l’eau bleu ciel et le plaisir de s’y noyer, rien d’exceptionnel, les familles, elles, s’en donne à cœur joie!
Après une bonne pluie quotidienne, qui semble être la tradition climatique ici à cette période, je demande à notre jeune conducteur où contempler les couleurs du crépuscule. Ce fut une bonne idée, même si le lieu n’était pas incroyable, le soleil et les nuages, eux, ont orchestré une symphonie graphique détonante!
C’est bientôt noël, les Philippines est le seul pays d’Asie Catholique, religion héritée de la colonisation Espagnole, le soir des groupes d’enfants viennent chanter aux portes des maisons, en retour l’auditeur leur donne quelques pesos, une belle tradition, voici un extrait:
Étant impatient de découvrir les fonds marins de cette île, nous organisons une petite expédition sur la côte est, à Canibad, pour y accéder c’est toujours notre ami Michael, le moto-taxi, qui nous y conduit, 1h30 de route en passant par des villages et une seconde moitié de trajet très très chaotique, ne pas oublier d’acheter à boire et à manger avant de partir, de préférence le matin!
Arrivé sur les lieux, c’est presque le désert, une petite plage de sable blanc, quelques rochers et des resorts vides.
J’ai nagé une demi heure près des rochers, le temps de remarquer qu’ici les coraux sont bien vivants, une bonne quantité de coraux mous confirme que le biotope ne se porte pas trop mal pour l’instant, en revanche, peu de poissons, rien à voir avec l’état actuel des fonds marins de Thaïlande. Quelques images prisent avec la go pro 3, les vidéos suivront plus tard après le voyage.
Pour terminer la journée, une photo de Michael, moto-taxi héros de la journée, Jenefer n’a pu s’empêcher de créer un œuvre comportant le mot tomorrow prononcé à la française 🙂
Et tomorrow arriva, les deux jours suivants seront consacrés à des séances de shooting de Grace, un modèle venu de Manille.
Un déménagement dans le sud ouest de l’île s’impose, afin de trouver une plage de sable blanc accessible facilement, Kaputian semble un endroit parfait selon les infos collectées. Pour s’y rendre depuis Caliclic ou le port d’arrivé, il faut compter une heure de moto taxi (100 pesos par personne).
La plage de Kaputian n’est pas bien grande, un resort nommé Two reds parrots propose des chambres pas chère et à proximité de l’eau. Deux perruches rouges émettent des cris hyper stridents, tandis qu’un Cacatoès interpellent tous les passants à coups de « hello ».
Il est presque midi, le soleil cogne fort, mais nous sommes motivés pour une première séance sur ce petit bout de plage.
Après la séance photo, je tente une heure de snorkeling au pied de l’hôtel, le jardin de coraux est plus étendu qu’à Canibad, je croise un serpent de mer, le Laticauda colubrina, noir et bleu, il possède un venin extrêmement concentré, bien plus qu’un serpent terrestre, une morsure peut tuer 10 hommes, heureusement, il ne peut pas transpercer notre peau facilement, vu sa petite gueule, seul les entre-doigts sont vulnérables, il n’a pas peur de moi et se dresse même fièrement, me faisant face, je n’ai pas pu le prendre en photo dans cette position, faut dire que viser avec une gopro tout en nageant, c’est pas de la tarte et puis j’ai un peu flippé!
En soirée l’employé principal de l’hôtel nous propose de visiter la propriété du gérant, sur une colline qui surplombe une plantation de palmiers, c’est un endroit magnifique dans un parc de cocotier tapis d’herbe grasse et souple sous les pieds. La vue sur la mer est spectaculaire, hélas le coucher de soleil, lui, ne le sera pas, le temps de commencer une séance avec Grace jusqu’à ce que la pluie stoppe toute activité photographique, il faut se contenter de contempler les dernières lueurs à l’abri sur la terrasse.
Kalikud
On la remarque bien sur la carte, en face de Kaputian, des Bancas (bateaux Philippins à flotteurs latéraux), partent régulièrement en matinée pour rejoindre Santa Cruz, un petit village en bois, en 20 minutes. L’endroit est assez sauvage, un seul resort sur la superbe plage de sable blanc au sud du village, presque personne. L’île offre également des spots de plongée et de snorkeling, dont un jardin de corail à l’ouest.
Pas de soleil aujourd’hui, il a plu toute a nuit et une partie de la matinée, le ciel est à nouveau menaçant, nous aurons le temps de parcourir une partie de la côte, plusieurs plages de sable blanc bordées de badamiers, séparées par des zones rocheuses, très beau! Des troupeaux de moutons et des chèvres gambadent à même le bord et vont de concert avec les coqs dont je soupçonne les gosiers bien enflammés, vu leurs chants distordus.
Une fois de plus, la pluie mettra fin à la journée…ce soir c’est le départ pour Cebu…
Les chants des enfants nous ont rappelé notre périples sur ces merveilleuses iles!!!