Osaka

Une arrivée dans un état second dépassé, dans la petite ville de 3 millions d’habitants, facilité absolue pour prendre le train depuis l’aéroport, sous le soleil, les petites maisons grises défilent jusqu’à l’arrivée dans le quartier sud de la ville, pour un hôtel très bon marché. La chambre de 6m2 (optimisme) comporte un frigo placée près de l’oreiller pour y rentrer la tête les jours de canicule,
Un petit tour dans le quartier afin de prendre ma première claque culinaire dans un tout petit resto (mais plus grand que ma chambre). La deuxième bouffe, c’est les tenues vestimentaires, le milieu strict corporate est sévèrement concurrencé par le « Cosplay » , inventé par les japonais, qui consiste à s’exprimer totalement et librement grâce à son look, « lolita gothic », lolita fruit, lolita-gueule… de bois, gals, manga, punk, gore, hard rock et des milliers d’autres look qui passeraient chez nous comme très provocateurs. Les visages colorés, ou plutôt coloriés, les cheveux de Candy ou la touffe de pollux, le toupet de Tina Turner à l’envers, des talons de 10-15 cm en moyenne, des ongles parfois plus long encore, en imitation or, plomb, cuivre, feu follet, terre d’argile, terre à tribord, ou arc en ciel… le tout en lingerie ultra sexy, jupes à dentelles… ce qu’on utilise chez nous dans
l’intimité se ballade ici dans les rues.
Chez les hommes, c’est moins spectaculaire, mais quand même, le blouson Andy Warhol avec l’énorme boucle d’oreille de poisson en bois sculpté donne vraiment pas mal, les cheveux décolorés ou orange, des punks-skin-babas, des couleurs vives…je n’imagine pas Tokyo!
Ces look sont portés sans aucune animosité, juste une façon de parler, les japonais sont d’un calme assourdissant, ne se regardent pas, ne me regarde pas, et cela me regarde pas mal. Le changement comportemental est énorme avec l’Asie du sud-est ou on est repéré à parfois plus de 300m. Le fait d’être incognito dans cette sage cohue, donne l’impression d’être spectateur perpétuel, j’observe et j’essaie de comprendre, j’essaie de comprendre aussi ce que je mange, au japon, les repas sont aussi jolis sur la table que sur les photos ou sculptures en résine exposées en vitrine, incroyable, non?? Et même que les textures et saveurs sont encore un cran au dessus, c’est pour dire si la nourriture est délicieuse!
Passé les 200 formules de politesse, on s’assoit, on choisit la photo, on attend en buvant un thé chaud, en se lavant les mains dans une serviette humide, et quelques minutes plus tard, on admire le repas sur la table, délicatesse, couleurs, odeurs, présentation…et éventuellement on peut aussi le manger et pleurer.
Ici on ne croise presque jamais de gros, encore une preuve de la qualité et de l’équilibre culinaire.
J’ai pas encore vu grand chose, juste un petit peu Osaka, deux ou trois quartiers, la ville n’est pas belle, mais on s’y sent très bien, les milliers de vélos n’ont aucun antivol, surréaliste pour un européen!!
Hier promenade en sortant par le nord, facile grâce au réseau ferroviaire très clair et très efficace, le beau park de Mino-o et sa cascade, forêt d’érables, de cyprès et plein d’autres essences, air cristallin et température très douce, un pont rouge, un temple, en T-shirt j’étais, ce qui n’est pas complètement pour satisfaire mon oeil de photographe, cet automne si clément empêche les arbres de prendre leurs couleurs pourpres et jaunes, les ginkgos sont verts, la plupart des érables ne font pas mieux, cette année l’automne sera en décembre!!! Mince!!! J’espère que d’ici 10 jours…

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