Les temples Khmers de Thailande

Le 22 mars, direction Nang Rong pour visiter trois autres temples Khmers du XI ème S.: le Phanom Rung, le Muang Tam et le Ta Muen Thom. « Atterrissage » dans une guest house très sympa à Nang Rong, c’est le jour de la rencontre avec Eric et Annie. Eric est un français de 46 ans, il a quitté sa banlieue Parisienne, où il était mécano, voilà maintenant cinq ans. Il n’est pas vraiment intégré à la vie Thai et se contente de dialoguer en utilisant quelques mots d’anglais approximatif. Il est ici avec sa copine Thai, Annie, venue de Pattaya, station balnéaire tristement célèbre pour être un des plus grands bordels à ciel ouvert au monde. Son autre copine, officielle, qui habite ici à Nang Rong, s’est échappée depuis quelques jours avec un autre gars, à Phuket, autre lieu de débauche… 🙂

Eric ne parle presque pas et ne semble pas faire grand chose, il « attend » d’ouvrir un commerce et d’acheter un terrain pour cultiver des légumes et les vendre au marché local, il est très méfiant vis à vis des Thai. Annie, en revanche, parle à chaque seconde de l’existence, a une pêche d’enfer, elle a 45 ans et est maman d’une fille majeure. Eric est toujours ravi de croiser un français ici, même si ça ne se voit pas les dix premières minutes. Dès son arrivée en Thaïlande, il a foncé à Phuket et a dû se noyer dans les gogo bar et les filles, en évitant de se rapprocher de la culture et de la tradition Thai pour s’adapter à sa nouvelle vie.
Depuis, il est accompagné par des filles, moyennant 1000 ou 2000 Baths la journée (25-50€). Il n’est pas vraiment satisfait de son pays d’accueil, mais ne souhaite pas revenir en France, même si  « la vie en Thailande est un enfer ».

Ensemble, nous avons loué une voiture, pour visiter ces trois temples: ambiance mystique à 6h du mat, dans l’immense allée de pierre du  Phanom Rung, bordée de statues de Naga, le serpent à cinq têtes, gardien éternel des lieux. Un gigantesque escalier mène à l’imposant temple, qui domine le site sur la colline, et se laisse transpercer de toute sa longueur par les rayons solaires du levant et du couchant, grâce à des entrées est et ouest reliées par un long corridor intérieur, pas possible d’observer ce phénomène pour cette fois, maudits nuages.

La structure du Prasat Muang Tam est plutôt bien portante pour son âge, ce temple est ponctué de vastes piscines, généreusement plantées en nénuphars, de vraies prairies aquatiques roses fluo, merveilleux contraste avec l’austérité des vieilles pierres de lave.

Le troisième temple, le Ta Muen Thom, n’est presque plus qu’un ensemble de tas de pierres, on peut appeler cela des ruines. Il est situé à quelques mètres de la frontière Cambodgienne, ici  l’armée Thaïlandaise veille jour et nuit, des conflits persistent avec les Cambodgiens pour l’appartenance du lieu, à l ‘instar du sinistre et envoutant Preah Vihear, que je n’ai pu atteindre.

Annie connaissant parfaitement Pattaya, j’ai osé lui demander son assistance pour faire un reportage sur la prostitution et trouver des modèles sur place, à suivre…

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