Encore un article long, qui passe de Chiang Mai au village de Mae Klang Luang et Lamphun.
Pour tous mes articles concernant Chiang Mai, cliquer ICI. ou utiliser le nuage de mots clefs dans la colonne de droite.
C’est mon deuxième nouvel an à Chiang Mai, lire également l’article de 2012, très originalement intitulé Nouvel an à Chiang Mai .
Thai Lion Air
Cette fois-ci, je suis accompagné de Wew et de son amie Jip, que j’ai retrouvées à l’aéroport de Don Muang à Bangkok, nous partons avec la nouvelle compagnie Thai Lion Air, qui a la particularité de pratiquer des prix de plus en plus bas au fur et à mesure que la date de départ approche, le contraire des compagnies aériennes habituelles, un bon plan pour les voyageurs qui n’aiment pas trop planifier à l’avance, comme moi.
L’équipement est parfait et la sécurité maximale: Hôtesses et masques à oxygène, une aubaine.
- Une hôtesse Thai lion air
Le Wat Umong
Cela n’a pas été facile de réserver deux chambres à Chiang Mai, car la ville est envahie pour les fêtes de fin d’année, l’idéal est de rester à Bangkok qui devient moins encombrée et plus vivable ; pour ma part, j’avais ma dose d’urbanisme et je voulais respirer l’air plus frais du nord, souhait partagé par mes deux amies.
Nous posons nos sacs dans la Sabai Garden guesthouse, située dans la vieille ville, et prenons rapidement un Songteaw direction le Stupa du Wat Umong, planté sur une petite colline, dans un parc, situé à l’ouest de la ville.
- Le chedi du wat Umong
- Le chedi du wat Umong
- Offrandes religieuses autour du Chedi
Sous le stupa (ou chedi), d’anciens tunnels souterrains abritent des statues Bouddhiques!
- Les tunnels souterrains
- Thaïs priant dans le souterrain
- Un autre tunnel souterrain
Le lieu est une sorte de monastère Bouddhiste, bien entretenu, un petit lac romantique permet aux Thaïs de s’adonner au passe-temps universel du nourrissage de pigeons.
- Petit smiley de bienvenue
- Le lac près du wat Umong
- Le nourrissage de pigeon est parfois douloureux
- Arbre de Bouddha dans le parc du wat Umong
- Robes de moines
- Des sanitaires en plein air
- Des reliques Bouddhistes dans le parc
Il ne faut pas trop que je lambine, car Wew et Jip m’attendent pour rejoindre Chiang Mai et déguster les plats sur la place du Tapae gate, comme par exemple la salade de papaye (Som Tam), des dizaines de gargotes ont envahie le lieu.
- Wew et Jip
- Salade de papaye, Som Tam
Le marché de Talat Pratu
Il est cinq heure du mat, le marché de Talat Pratu, à la porte de Chiang Mai, au sud de la ville est en pleine ébullition, ça tombe bien car notre guesthouse n’est qu’à 5 minutes à pied. Sous la halle, on y trouve absolument de tout, à commencer par des riz collants colorés, de nombreux plats cuisinés, des desserts.
- Une grande variété de riz collant
- Cuisine Thai au marché de Talat Pratu
- Des sucreries à base de riz et de soja
- Cochon
- Des grillons grillés, hé hé hé
- Poissons et grenouilles
- Marché Talat Pratu à Chiang Mai
- Le marché de Talat Pratu à Chiang Mai
- Fruits de la passion
- Vendeuse de champignons
Quelques moines s’aventurent également ici pour l’aumône matinale.
- L’aumône matinale des moines dans le marché
La cascade de Mae Sa
L’après midi, un grand bouleversement intervient: l’arrivée de wonder woman, le Major Jiib, infirmière à l’armée de Chiang Rai , armée qui, je le précise, détient le pouvoir en Thaïlande, depuis qu’elle a suspendue la constitution en mai 2014. Avec le major Jiib, on se sent tous dans le « coup ».
En dehors de son rôle d’infirmière, elle fait la promotion de Thé et de café bio pour une multi nationale Américaine dont elle suit les meetings et les apprentissages avec assiduité, c’est une apprentie business-woman issue du milieu rural. Elle nous a rejoint pour deux jours.
- Arrivée de Jiib
Jiib fonce avec sa voiture vers la cascade de Mae Sa, à 60km au nord ouest de la ville, le paysage est très sec à cette saison, il reste pas mal d’eau dans la rivière.
Alors que l’immuable cascade diffuse ses blancs filets d’eau qui percutent en chute libre les rochers, les cheveux de l’éphémère Major s’érigent et brûlent dans le flamboiement du soleil couchant.
- Une gigantesque feuille, comparée à Miss Jiib
- Près de la cascade Mae sa
Doi Inthanon et le village Karen de Mae Klang Luang
Nous sommes maintenant le 31 décembre, il est 4 heures du matin et nous partons en voiture en direction du Doi Inthanon, le sommet le plus élevé de Thaïlande, le but: assister au lever de soleil et déposer des offrandes dans le temple. Et bien 4 heures du mat c’est trop tard!! Car des milliers de Thaïs en font de même, et l’armée nous arrête à quelques kilomètres de l’entrée du parc d’Inthanon afin de limiter le nombre de voiture. Des songtaew (taxis collectif), sont mis à disposition gratuitement pour nous amener au sommet, mais que de monde !!! Pour le lever de soleil c’est grillé, il fait également froid, finalement ma doudoune achetée au Vietnam n’est pas de trop!
Des enfants de tribus Karen vendent des fleurs immortelles à déposer en offrandes dans le temple, la-haut…enfin si on y va…
- Cette petite fille karen vend des offrandes pour le temple
- Les Thaïlandais attendent les songthaew pour se rendre au sommet du mont Inthanon pour prier
La vue des Karen me rappelle la présence du village de Mae Klang Luang, et de son attachante communauté, juste un petit peu plus bas, déjà découverte en Juillet 2013 ici: Le village Karen de Mae Klang Luang (Chiang Mai).
Reprenons donc la voiture et revenons sur la route du parc Inthanon, le chemin qui mène au village est juste avant la sortie du Parc National, à droite…
A notre arrivée, la petite communauté Karen est active, sous l’abri en bois où le café local est généreusement distribué à toute heure, la présence du feu et des bouilloires dans la brume matinale, ainsi que la chaleur humaine dégagée par les habitants sont les plus beaux cadeaux possibles pour ce dernier jour de 2014.
- Un moulin à café garanti à vie
C’est vrai que le soleil tarde à venir réchauffer cette campagne encore endormie, le voilà enfin, il révèle ces fleurs de cerisier que de superbes petits Zostérops orientaux viennent butiner. A cette saison, les baies des caféiers sont mûres, les cléomes fleurissent, alors que d’autres arbres fruitiers semblent toujours figés dans l’hiver, c’est réellement un mélange d’hiver et de printemps des zones tempérées avec une température estivale dans l’après midi, 3 saisons en une!
- Le Zostérops oriental sur une branche de cerisier en fleur
- Déjà le printemps?
- Le printemps et l’hiver au même moment
- Grains de café presque mûrs
Sur les chemins du village, la vie est toujours aussi paisible, un camping est improvisé pour le nouvel an, des enfants jouent au football sur les champs de riz récoltés, craquelés, arides, que de différences avec la saison des pluies! Vous pouvez vérifier en lisant l’article de juillet 2013.
- Une maman Karen et son enfant
- Campement pour le nouvel an au village Karen de Mae Klang Luang
- Les champs de riz secs et les serres à Chrysanthèmes
- Les enfants jouent au foot dans les champs de riz récoltés
- Détail du sol dans le champ de riz
- Buffles dans le champ de riz
Impossible de venir à Mae Klang Luang sans faire la petite randonnée qui mène jusqu’à la cascade de Pha Dok Seaw, à travers la jungle, en traversant les ruisseaux. Je rappelle que le guide Karen est obligatoire pour la promenade, un autre groupe de touristes Thaïs nous accompagne, dont une jeune femme qui semble sortir tout droit du centre ville de Bangkok et qui semble affectionner le rose.
- Notre guide et d’autres touristes Thaï
- Le chemin à l’arrière du village
- Racines de ficus
- Buffle
- La cascade Pha Dok Seaw
- La rivière formant la cascade Pha Dok Seaw un peu plus bas
- Nos nouveaux amis
Les rituels Bouddhiques à Lamphun
Il nous reste encore pas mal de temps, un pick-up nous ramène au parking, mes amies proposent de nous rendre à Lamphun, où le fameux temple de Wat Phra That Hariphunchai célèbre l’arrivée du nouvel an.
- Le Chedi du Wat Phra That Renchainai
- Un des gardiens du Wat Phra That Renchainai
Dans l’enceinte du temple, les Thaïs forment une procession autour du grand Chedi d’or, reliés par un long voile orange, symbole de la robe des moines Bouddhistes, qu’ils brandissent de leur main , ils font trois grands tours pour envelopper le Chedi. Cette « robe » est une offrande au Bouddha et est renouvelée tous les ans, mais pas forcément le même jour dans tous les temples, ici en tous cas, c’était pour le nouvel an « international ». Je rappelle que la Thaïlande fêtent 3 nouvel ans chaque année : le nouvel an « Chrétien », le nouvel an Chinois en Février, et le nouvel an Bouddhique en Avril !!
- Procession Bouddhiste au Wat Phra That Renchainai
- La procession avec le ruban orange-or
Pendant la procession, tout le monde prie en allumant les bâtons d’encens accompagnés de fleurs, le soleil décroit rapidement et fini par embraser les grilles d’or, l’ambiance dégagée par ces moments est toujours profonde et apporte une grande joie intérieure, tout le monde s’active pour la paix.
Retour à Chiang Mai
Il n’en est pas de même ce soir là à Chiang Mai, où la foule présente sur la place de la porte Tapae attend le gros feux d’artifice précédé du décompte bruyamment proclamé!
Ce fût le feux d’artifice le plus court de mon existence: 45 secondes!!! Major Jiib, toujours soucieuse du commerce, s’exclame « Oh ça c’est pas bon! Il sont radins à Chiang Mai!! Il y a beaucoup de touristes ici et cela ne correspond pas à la notoriété de la ville!! ». Elle a raison, et j’ai envie de rajouter : quand à faire court, il serait aussi judicieux de penser à présenter quelque chose d’un minimum artistique, pour 2012, c’était tout de même nettement plus spectaculaire! Ridicule!!!
- Le feu d’artifices le plus court de toute mon existence
- Les douves de Chiang Mai le soir du nouvel an
Wew et Jip sont rentrées chez elles à Satun.
Pour se remettre des émotions de la veille, le Major et deux de ses amies de Chiang Mai, de sa société de café bio, m’invitent dans un super resto, également bio, c’est le Oh Ka Ju. Le lieu est bondé, une heure d’attente, largement de quoi visiter les cultures de salades à proximité de l’établissement. Les plats sont succulents et magnifiques, c’est un mélange du savoir faire Thaï et de la cuisine Européenne, encore une fois mes photos de tables sont faites au smartphone…je me soigne pour le prochain voyage.
- Les salades bio du restaurant Oh Ka Ju
Devant le célèbre Wat Phra Singh, plus vieux temple de Chiang Mai que l’on retrouve dans pas mal de mes articles, des moines aident les enfants à libérer des lanternes volantes, sans oublier de faire un vœu!
- Moines devant le Wat Phra Singh
- Prière pendant le lancement de la lanterne
J’ai particulièrement aimé cet enchainement d’actions, très poilant 🙂 :
- De plus en plus haut…
- Les lanternes s’envolent…
Le podium du marché du Samedi soir.
C’est au tour de Jiib de rentrer chez elle, à Chiang Rai, je me retrouve seul, le marché du Samedi soir bat son plein, une petite poche de criquets et de chrysalides de papillons grillés pour me donner un peu d’énergie et je me rend près de cette scène qui ouvre une des plus grandes rues du marché, sur laquelle j’étais tombé lors de mon tout premier soir à Chiang Mai, en 2011. Je ne me lasse pas de cette ambiance familiale de rue, où des petites « stars » dansent et chantent sur des chansons du répertoire traditionnel, devant leurs parents , toujours très attentifs et certainement fiers, assis paisiblement sur des chaises au milieu de la rue. Un bon lieu pour observer la vie des citoyens Thaïs de Chiang Mai.
- La scène et le public dans la rue
- Le spectacle familial et hebdomadaire du marché nocturne du samedi de Chiang Mai
Mais c’est assis sur le rebord de la murette, derrière le vendeur de « Banana Pancake », que j’ai assisté à la scène la plus drôle, qui clôture cet article: une des mini danseuses accompagnée de ses copines, qui va commander au marchand le délicieux dessert toujours trop sucré, le visage sous la lumière blafarde de l’ampoule fluorescente, affichant tout à tour une mine obséquieuse, désespérée, ou éclatant de rire devant la complexité de sa commande, merveilleuse spontanéité enfantine.
- Commande très compliquée d’une galette à la banane