tarsier-philippines-bohol-island
Le tarsier est un animal nocture.

Les iles de Bohol et de Panglao, centre Visayas

[box type= »info » ]L’ile de Bohol, au large de Cebu, est une des grandes iles les plus touristiques des Philippines, pour s’y rendre depuis Siquijor, seulement 2 trajets par jour à des heures plutôt extrêmes, 6h du mat depuis Siquijor ville ou 7h du soir depuis Larena, avec la compagnie Ocean Jet, rien en journée. Il faut compter environ 4 heures de trajet entre le port de Siquijor ville et Tagbilaran, la capitale de Bohol. Depuis Cebu, c’est bien plus facile, le choix est vaste entre les compagnies maritimes et aériennes.[/box]

Le mauvais sort de Siquijor étant toujours actif le jour de mon départ, je n’ai évidemment pas pu obtenir un billet le jour même, jonglant entre Siquijor ville et Larena, épuisé, j’ai décidé de prendre une chambre à Siquijor ville et de partir le lendemain matin à 6H. C’est là, au port, que je rencontre une certaine Stéphanie, qui m’interpelle depuis son petit commerce et m’offre, pour diner, une tête de poisson avec du riz…j’ai mangé 10 minutes plus tard du gras de porc découpé en dés, avec du riz…dans le restau à côté. J’ai finalement abandonné l’idée de manger quelque chose de correct, il ne restait plus qu’à acheter deux ou trois biscuits hyper secs et des bananes pas mûres.

Un chance incroyable, le lendemain le Ferry est bien là! Quatre heures plus tard je débarque à Tagbilaran et demande à un conducteur de tricycle de me déposer dans une petite guesthouse sur l’ile de Panglao, qui est infestée de touristes à cause d’une plage nommée Alona beach, qui ne veut donc pas dire « Alone ». Je n’ai volontairement pas mis les pieds à cet endroit, j’ai sagement attendu jusqu’au soir, l’arrivée de Rowena (lire Moalboal), dans cette guesthouse à l’écart de la foule, nommé « hope homes ».

Passons aux choses sérieuses: au large de Panglao, on peut observer des dauphins et se rendre sur une petite ile appelée Balicasag qui abrite un sanctuaire marin. Avec un Néo-zélandais sympa et sa copine Philippine à gros faux seins, mais sympa aussi, nous organisons la sortie bateau, le « capitaine » n’est pas très alerte, mais au bout d’une heure de discussion, on est au point, reste à trouver quoi manger au petit dej, il faut simplement une demi-heure pour que le personnel de la guesthouse propose un sandwich gras, constitué d’un œuf au plat étouffé dans du pain de mie…formidable! Impossible de trouver une banane, mais l’épicerie du coin a des gâteaux secs, ce qui balancera avec le gras du sandwich.
Cinq heures du mat, on part: le ciel des Philippines est fidèle à sa délicate beauté, qui m’aura vraiment émerveillé pendant tout ce voyage dans l’archipel du sourire.  La Bangka est prête!

En pleine mer, entre la côte et notre destination, des dizaines d’autres bangkas s’évertuent à poursuivre des groupes de joyeux dauphins, dès que la silhouette de l’animal apparaît, les bateaux foncent, comme aimantés, dans sa direction, je ne pensais pas assister à ce spectacle pathétique de si bon matin. Pas connes les bestioles, elles disparaissent rapidement et le temps d’observation est ridicule. Nous apercevons maintenant Balicasag et nous accostons.

Il est temps de nager, et avec un simple masque, un tuba et des palmes, on peut observer de beaux culs de touristes sous l’eau, de gros ventres, mais aussi pas mal de poissons et coraux, une grande partie est dévastée par des pieds peu scrupuleux de la fragilité de la vie sous marine et bien sûr on paye 200 pesos de taxes pour la protection de l’environnement à l’arrivée.

Le bateau prend ensuite la direction de « l’ile vierge », qui ne l’est vraiment plus, à l’horizon on aperçoit un rang de palétuviers isolés sur un banc de sable, l’ile abrite la statue d’un évêque, avec laquelle Rowena tiens à poser, les hommes ne verront pas la statue sur la photo.

Sous le sable, à peu de profondeur, un invertébré émet un liquide de défense violacé, rappelant l’ Aplysie  » pisse vinaigre », escargot de mer commun en Europe. Je n’ai pas identifié la bestiole, et je n’ai pas tenté de creuser dans le sable, on ne sait jamais…
invertébré-marin-liquide-rouge-violacé-vinaigre

Ce soir là, nous prenons le direction de Loboc, un village à proximité de la rivière du même nom, ici le tremblement de terre du 15 octobre 2013 a laissé des traces catastrophiques, notamment au niveau des anciens édifices religieux à moitié détruits, une partie des autres  constructions menace de s’écrouler.

Au petit matin, Rowena retourne à Moalboal, je décide également de quitter l’ile, mais je désire observer le Tarsier avant mon départ pour l’ile de Camiguin. Vu que la route menant au Sanctuaire animalier est coupée par le tremblement de terre, le tuk tuk doit contourner la rivière en empruntant des routes graveleuses, le trajet est long! Me voilà arrivé!
sanctuaire-tarsier-bohol
Le Tarsier est un primate, le plus petit actuellement vivant sur notre planète, il est évidemment en voie d’extinction et se reproduit lentement, il est également solitaire et territorial, ce qui n’arrange pas l’affaire, vu le peu de forêt qui reste sur l’île. Heureusement, il apprécie les petits arbres qui lui permettent de s’agripper plus facilement. Le centre enregistre des naissances annuelles; ici,  le principal prédateur est le chat commun, qui le dévore comme une souris, la faute à qui? Le Tarsier a la faculté de tourner sa tête à 360°, mais ses pupilles sont fixes!!! Quel drôle d’animal, une invention certainement très ancienne!

Je quitte Bohol après cette vision étonnante, je n’irai pas aux célèbres « chocolate hills », elles aussi endommagées par le tremblement de terre. L’état de la forêt sur l’ile n’est pas bon, comme à Siquijor, le cocotier prime sur les essences endémiques, la richesse biologique native a été bien réduite, 100 tremblements de terres ne sont rien à côté de cela. De verdoyantes rizières jalonnent la route aux alentours de Boloc, parsemées de…cocotiers, après avoir vu  Banaue et Batad, pas la peine de s’attarder ici. En toute pour l’ile de Camiguin…

 

 

 

(2 commentaires)

  1. Bonjour !

    Je pars dans 2 semaines pour un parcours relativement similaire au votre puisque nous atterrissons à Cebu pour aller sur Camiguin, Bohol puis Siquijor. En lisant votre article, je vois que les chocolate hills semblent endommagées ? Je n’en avais pas connaissance, savez vous si c est tjrs d actualité ?

    Merci !

    1. Bonjour,
      Oui, bien sûr, des dégâts causés par un tremblement de terre sur un environnement naturel persistent des années, des décennies ou sont parfois irréversibles, dans le cas présent il faudra attendre que la forêt recouvre les brèches dans les collines. Cela ne vous empêche pas d’y aller, le lieu reste unique au monde. Bon voyage.

Laisser un commentaire