Angkor partie III: sur la route du Banteay Srei

Aujourd’hui nous avions prévu la visite de deux temples plus éloignés : le Banteay Srei et le Beng Melea, à respectivement 35 et 60 km d’Angkor.
Mais avant de les découvrir, voici des photos de la vie paysanne, dans les petits villages, sur la route qui relie les deux temples.
La campagne Cambodgienne aux alentour de Siem Rep est comme cela: le sol est plat, les routes ne sont pas goudronnées et l’on retrouve la fameuse terre rouge qui donne tant de chaleur au paysage et aux scènes de vie quotidienne. Bien entendu il y fait très chaud, dès 9h, c’est l’hiver et l’air est sec, le moindre véhicule soulève des nuages de poussière. Kao a emprunté un raccourci entre les deux temples, le tuk-tuk passe un sale moment, il est obligé de s’arrêter deux fois pour faire regonfler un pneu qui semble sensible aux secousses provoquées par les nombreux trous sur le sol, il en profite pour faire le plein, ici l’essence est distribuée dans des bouteilles de whisky, stockées sur des présentoirs en bois, sous le soleil de plomb, mais heureusement coiffé d’un bienveillant parasol qui assure une sécurité maximale, bien sûr!
Des enfants passent, beaucoup d’enfants…à l’instar du Vietnam, le Cambodge connait une démographie explosive, n’oublions pas les souffrances, encore récentes, de ce sympathique peuple. Le mode de locomotion le plus utilisé dans le milieu rural semble être le vélo, ainsi que… la charrette à bœufs, les rares voitures croisées ont soulevé tant de terre que la respiration et la vue étaient presque impossible après leurs passages.
Kao s’arrête chez lui et nous présente à sa famille, son père cultive le riz dans le champ, derrière la maison en bois, l’école primaire est juste à côté, notre arrivée provoque évidemment le chaos et l’excitation, comme toujours dans ces lieux retirés. Muay au milieu de tous ces enfants, ressemble soudainement à une maitresse d’école!
Il est l’heure de reprendre la route, le temple est encore loin, j’ai beaucoup de mal à photographier depuis le tuk tuk, non pas que son allure est vive, mais le véhicule est un vrai yoyo sur ce chemin, et ma tête cogne régulièrement sur la coque de l’appareil photo. A force de persévérance, ou plutôt d’entêtement, j’arrive à obtenir quelques rares clichés nets. Au bout d’une heure, je décide de descendre une seconde fois pour parcourir un second village, c’est l’occasion de nouvelles rencontres ! Au  retour du temple, le soir, on se contentera d’observer et de photographier sans descendre du véhicule, cette vie qui semble si simple et paisible,  qui est pourtant la somme d’efforts quotidiens intenses sous le soleil de plomb de l’hiver, sous les pluies torrentielles et dans le sol inondé de l’été.
La joie de vivre semble être là, maintenant et pour toujours, il suffit d’admirer ces visages pleins de douceur et de rides ravissantes, ces sourires ouverts à la vie qui passe, sans jamais sembler se soucier du lendemain…

(2 commentaires)

Laisser un commentaire